mercredi 24 octobre 2012

Il est parfois...

 

Il est parfois des inattendus, des initiatives qui font chaud au cœur et à la mémoire 

ainsi en va-t-il de cette anthologie hommage à Xavier Grall initiée par un

passeur infatigable : Jacques basse

aux éditions Rafaël de Surtis

A paraître début 2013, Xavier Grall parmi les siens, une anthologie de Jacques Basse consacrée  à la mémoire du poète  Xavier Grall.

Préfacé par Marie-Josée Christien et illustré par les portraits au crayon de Jacques Basse, l’ouvrage croise des approches, des lectures avec des témoignages. Il  réunit 113 voix de tous horizons poétiques et géographiques, amis et « compagnons d’encre » de Grall , poètes de plusieurs générations  partageant sa quête pour une poésie sensible et rebelle, prenant sa source dans la vie et le réel.

au sommaire :  Xavier Grall. Duval. Glenmor. Quéré. Guillevic. Gwernig. Hélias. Laude. Le Gouic. Le Quintrec. Le Men. Perros. Tanguy. Wellens. Gloaguen. Laurent-Catrice. Colin. Christien. Jégou. Saint-Jean. Kermarrec. Allain-Guesdon. Allix. Arabo. Bailleul. Baglin. Baron. Baude. Baumier. Baudry. Bekri. Belleveaux. Bernard. Bernol. Bertholom. Biedermann. Billaud. Boulic. Briet. Bulting. Cabral.
Cadou H. Cadou R. Capmal. Carn. Chaumorcel. Chenet. Cléry. Coiffard. Cosson. Couliou. Coulmin. Cousin. Dauphin. Daviaud. Derouard. Dirmeikis. Dobzinski. Drano. Dugué. Durieux. Garnier-Duguy. Geneste. Gilory. Gosztola. Grasset
Guénéguan. Guéno. Halbert. Hiriard. Jakobiak. Joquel. Josse. Kerangueven. Laàbi. Lavaur. Le Cleac’h. Le Corre.
Le Dantec. Le Moigne. Lemoigne. Lejard. Le Roux. Lerner. Leroux. Louis-Combet. Massaut. Mathurin-Thébault. Maubé. Maxence. Mestas. Moign. Morillon-Carreau. Nedelec. Nicol. Noel. Orveillon. Padellec. Perron. Perroy. Sanda. Serreau Simon. Schesne. Schneider. Sourdin. Tardif. Temple. Thèbe. Thuillier. Torri. Touzeil. Vidal. Vigée

L'ouvrage est dès à présent en souscription auprès des éditions Rafael de Surtis à Cordes-sur-Ciel dès à présent et jusqu’à la parution : 20 € port compris.

Nous en reparlerons sans faute !

vendredi 19 octobre 2012

La poésie à NU(e)

   Voici une belle revue, un bel espace consacré aux mots et  à ceux qui les font vivre, exister un peu plus. Après un numéro 50 consacré à Werner Lambersy ;  Cette cinquantième livraison sous la direction de Joëlle Garde (qui avait collaboré précédemment au n°18 de A L'Index consacré à notre ami Jean-Max Tixier)  à pour épicentre :  Claude Ber. On y retrouve de nombreuses participations dont celle d'Alexis Pelletier
     Jean-Claude Bourlès, trop rare en écriture depuis quelques temps, nous offre ici, en complicité avec son ami le photographe Yvon Boëlle, un magnifique territoire d'évasion où les espaces, les êtres et les mots se complètent et s'enrichissent mutuellement. L'amitié qui lie les deux "vagabonds" qui y pérégrinent ne doit pas y être tout à fait étrangère. Les photographies magnifiques, profondes y sont exhaussées par un texte limpide, tout en douceur, limpide. 
   Remercions Les Editions Salvator de nous donner l'occasion de cette évasion, ce Frisson des départs 

dimanche 14 octobre 2012

Moment d'anthologie


     Samedi, moment d'anthologie. Rencontre dans le cadre du Colloque Jorge Amado (Université de Rennes 2) à l'occasion de la sortie de "Traversées d'Océans" de poètes brésiliens (Sao Paolo) et des poètes bretons. J'aime quand la langue, la littérature... La poésie réunit les hommes et les femmes, sans doute est-ce là sa fonction première mais, on a ces temps-ci une forte tendance à l'oublier.
      Des amis étaient aussi présents pour l'amitié simple, la seule qui vaille : Jean-Claude Bourlès, André Prodhomme et puis il y eut ceux qu'on attendait pas. Avec qui le passé vous revient soudain au moment, et dans un lieu où vous ne l'attendez pas forcement. Il en fut ainsi avec Christian, perdu de vue depuis plus de vingt ans, qui partage sa vie entre Rennes et Sao Paulo et que je retrouve ici, dans le hall de la fac comme ci nous nous étions quittés hier .

  Concernant les poètes (breton) revu avec vingt-ans de décalage (plus peut-être) Marc Baron et Patrice Perron. Jouvence & poésie donc que ce voyage rennais...









Debout :Louis Bertholom - Antonio Brasileiro - Guénane - Jean-Albert Guénégan - Marie-Josée Christien - Aleilton Fonseca - Dominique Stoenesco
Accroupis  : Patrice Perron - Marc Baron - Jean-Claude Tardif

lundi 1 octobre 2012

Quand l'encre rencontre le graphisme


Il est parfois des lieux où l'on n'est pas et où on aimerait se trouver. Bien plus souvent des lieux où l'on se trouve et que l'on aimerait fuir à toutes jambes. Nancy fait sans conteste partie des endroits relevant de la première catégorie quand le livre est sur la place. Cette année je n'y était pas, faute d'actualité littéraire - je n'ai qu'à m'en prendre à moi, bougre de fainéant ! - mais les poteaux, les copains, les frangins m'ont fait parvenir une photo souvenir. N'empêche j'aurais bien voulu y figurer sur ce cliché de l'amitié. J'en profite dont ici pour rappeler leurs actualités: Claude vient de sortir "Le crieur de Saint Herblain" un récit plein de tendresse de pudeur et de drôlerie aux éditions La Dragonne. Chez le même éditeur Fabien vient de faire paraître un recueil de poèmes "J'ai glissé sur le monde sans effort" poèmes sensibles, à hauteur d'homme. Poèmes qui m'ont bluffé. Je connaissais le nouvelliste de grand talent, qui en deux livres s'est imposé comme, une écriture, dans ce genre difficile, délicat ; et il faut bien le dire peu couru par le lecteur lambda dans l'hexagone. Voici qu'au travers de ce recueil, je découvre un Sanchez que je n'avais fait qu'entrevoir. Une poésie qui s'est faite à la langue et à la sensibilité de celui, qui ici, nous la livre. Quant à Jean-Michel, deux livres d'artiste font sont actu aux Editions Encrages & Co site des éditions Æncrages & Co. sans omettre une exposition autour du Livre Pauvre en Italie 
De gauche à droite sur la photo
Jean-Michel Marchetti - Fabien Sanchez - Claude Andrezweski

Nouvelles d'Octobre 12

01 - Phrase entendue ce matin : "Attend d'avoir traversé la rivière avant de dire au crocodile qu'il a une sale gueule".
03 - J. ne va pas bien ! Elle fonctionne à l'émotion, au sentiment et bien sûr cela lui joue de tour. Je suis inquiet. David m'écrit qu'il aime  "le chien noir". Premier écho, le seul peut-être tant je suis dans l'inconnu quant à ce qui a été fait, service de presse (!?) ... Hier petit courriel de Michel Baglin qui me fait fort plaisir. Par ailleurs R.D. m'informe qu'il a bien reçu les épreuves corrigées de "La Pension Candela". Qu'il m'envoie un second jeu rectifié en fin de semaine. Je suis un peu effrayé, la fin de l'année va voir, de fait,  les naissances de Post-Scriptum au chien noir (Ed Le Temps qu'il Fait), La pension Candela (Editions Editinter) ; d'une anthologie Traversée d'Océans (Editions Lanore) et d'un collectif : Braquages (Editions Le rire du Serpent) Quatre publications en (un plus) quatre mois... Beaucoup pour un seul homme, peu encombré de lecteurs. Sans doute pour cela inconsciemment je n'ai plus écrit une ligne depuis des semaines.
Après la défection de P.S. Voilà que les "Editions de l'Atlantique" ferme boutique alors qu'elles s'apprêtaient à publier "Le Bestiaire Minuscule". Ce manuscrit aurait-il "le chat noir"? Ce qui avouons-le serait un comble.
04 - Roland Counard me demande des textes pour sa revue liégeoise : "A Tire-Larigot" cela me touche puisque je ne le connait pas. J'en déduis - peut-être naïvement - que mes poèmes , mes écrits, "circulent. Je crois que ça me rend heureux.
Transmis le listing du numéro 22 de la revue à l'imprimeur.
05 - Ce matin "les pigeons" roucoule. Le gouvernement a fait marche arrière. A quand les "dindons" dans la rue. J'ai le sentiment (qu'ils) que nous seront très nombreux pour cette - triste - farce qu'on nous prépare. Entendu une petite phrase qui laisse "à penser":  il y a autant la crise des experts que d'experts de la crise.
Hier regarder La Grande Librairie - Echenoz, Modiano, Quignard. Il y a encore, même brièvement, des moments d'intelligence à la télévision.
Ce soir en allant chercher J. J'écoute dans la voiture, en longeant la plage  le quintette à cordes Opus 165 de Schubert par l'Arcanto Quartet. Dehors le temps est à la pluie. Mer grise, écume ; vrai grand bonheur;
Message de Robert Dadillon concernant La pension Candela la ponctuation comme un jeu de rôles qui serait sérieux.
07 - Hier soir, restaurant chinois avec J. et R. H. était chez une copine. Soirée calme ! J. va mieux. Essayé de lire quelques pages au retour, fatigué, sans raison. Au courrier un 45 tour, Maria Casarès dit Lorca. Je dois cela à JMM; un retour suite à la lecture du "chien noir". Également reçu deux livres, un de Christophe Dauphin, l'autre d'Eric Sénécal et un courrier de Marc Le Gros pour Post-Scriptum au chien noir .Par contre aucun signe de Georges suite à mes différents courriels. Je dois dire que je suis quelque peu désemparé. Longuement discuté avec Jean-Albert, au sujet du danger que court Le Printemps des Poètes. Nos avis divergent sensiblement. Quoi qu'il en soit il est étonnant de voir comment le pouvoir en place considère la Culture (grande ou petite) Là aussi le discours pré-électoral trouve un sévère démenti dans la réalité post-électorale...
Ce matin, achevé et posté Soleil Rouge il s'agit là de notre troisième livre pauvre à Jean-Michel et moi.
08 - La Galerne m'invite à signer Post-Scriptum au chien noir, ce sera le 08 décembre.
10 - Guy est mort aujourd'hui
13 - Départ pour Rennes. Cet après-midi l'université pour une rencontre brésilo- bretonne. Au courrier le second jeu d'épreuves de La pension Candela
Beaux moments à l'université de Rennes. Jean-Claude et André étaient là à notre arrivée. Cela m'a rassuré de les retrouver. J'ai toujours l'impression que c'est d'un autre que l'on parle quand on me dit "poète" Mélange constant de joie - d'être reconnu comme tel - et de perplexité. Bien sûr les choses rentrent très vite dans l'ordre mais enfin... Alors retrouver des amis, en revoir d'autres, inattendus... Ainsi la surprise de revoir Christian après 25 ans et de retrouver Marc et sa femme (quoi que la probabilité était ici de l'ordre du plus que possible) me fait chaud. Et puis il y eut cette rencontre (trop brève) avec les poètes brésiliens présents (j'eus aimé un repas en commun par exemple dans un petit bistro du centre ville) un temps hors si je puis dire.
15 - Enterrement de Guy, peine, vraiment !
16/19 - Correction de la Pension Candela et des épreuves de la 22 livraison de A L'Index. Tenter de gommer le plus possible le pourcentage de coquilles. Demande à C de m'aider ; bonne idée ! Le devis de l'imprimeur a augmenté de 10% en trois mois... Chercher ailleurs devient une nécessité. Les coûts d'impression augmentent malheureusement plus vite que le nombre des abonnés.
16 - Courrier de Marc Le Gros, un photo de lui devant la maison de Lorca à Grenade. Me dit qu'il a beaucoup aimé "le chien" qu'il en parlera à ses amis, à Pol Keneig . Espoir : que le bouche à oreille fonctionne
18 - Les éditions Apogée - Jacques Josse - m'adresse en SP le dernier livre de Jean-Pierre Védrines
Envoi des épreuves de La pension
20 - Coup de fil à Marc Le Gros, discutons un long moment.
22 - Après-midi à Rouen
23 - Jacques Basse m'annonce la sortie du numéro "Hommage à Grall" chez de Surtis. Il y a inserré le poème que je lui avais confié. Gros volume ! Bonne surprise !
24 - Quelques petits phrases (dont goût douteux) pour commencer la journée, mais puisqu'elles me font sourire
...
Pour s'endormir, un mouton ne peut compter que sur lui-même.
Jeanne d'arc s'est éteinte le 30 mai 1431, environ deux heures après sa mort.
C'est en se plantant qu'on devient cultivé
Tout est gratuit dans la vie, il faut juste savoir courir vite
Le taux de radiation est plus élevé au pôle emploi qu'à  Tchernobyl.

Soyez gentils avec vos enfants. Ayez toujours à l'esprit que ce sont eux qui choisiront votre maison de retraite. 
A l'école, ils nous apprennent le passé simple, ils feraient mieux de nous faire apprendre le futur compliqué.
J'ai l'intention de vivre éternellement, pour le moment, tout se passe comme prévu.
Défense de courir sous peine de poursuite
25 - Lu ce soir dans Recours aux Poèmes un beau texte hommage à Jean Mambrino signé Pascal Boulanger. Le seul depuis sa disparation fin septembre à ma connaissance. Affirmant cela j'espère simplement me tromper.
26 - Appel de l'imprimeur qui a revu son devis. Même si rien ne baisse, l'effort est "intéressant"
Week-end sous la pluie, la grêle, la neige fondue et le vent ; bref la Normandie comme je la déteste. Heureusement vendredi soirée très amicale au "Picardie" avec les anciens profs de H. Moment de réel plaisir et de détente. Samedi matin appelle à JCB nous reparlons du Chien et prévoyons de nous voir à Thorigné début novembre. J'appelle Hervé pour prendre de ses nouvelles. Cahin-Caha mais somme toute plutôt... Caïn. Le temps a au moins un avantage, il me donne une bonne raison pour écrire. Finalisé un texte, une nouvelle : "Vue d'Almeria" qui me semble cohérente (à voir les modifications à venir) mais enfin plaisir, un peu oublié ces derniers temps de mener un texte à son terme. Sensation aussi de commencer quelque chose qui pourrait conduire à un manuscrit plus vaste puisque sans que je l'ai prémédité Lola et ses yeux sont revenus dans le corps de la nouvelle. En finit-on jamais avec ses fantômes, l'Espagne encore l'Espagne ! 
29 - Robert m'annonce la sortie de La pension Candela pour la semaine prochaine. Repris Vue d'Almeria comme à l'ordinaire, il me faut revoir, retravailler après m'être légèrement laissé emporter par "la joie du texte". A y réfléchir c'est peut-être sein. Avoir tout d'abord ce plaisir de l'histoire, puis revenir sur sa forme. L'enthousiasme passé on laisse plus finalement la place aux travaux d'élagage... Plusieurs échanges avec l'imprimerie, la revue est finalisée. Livraison autour du 15 novembre. 
30 - Hier soir conversation avec Jean-Albert autour de l'Anthologie. Je lui dis que je l'ai adressée à Michel Baglin. J'espère qu'il en parlera dans Texture. Et il y eut cette surprise ineffable: un appel (téléphonique eh oui!) de Pirotte qui est enthousiaste, bouleversé par Post-scriptum au chien noir il me dit entre autre : "...il n'y a pas à y revenir tu es maintenant un vrai écrivain" ce qui pour moi est un véritable adoubement. Ceux qui me connaissent comprendront. Puis nous parlons de la vie qui ne lui fait pas de cadeau. Nous parlons longuement comme nous m'avions pas eu l'occasion de le faire depuis des années. Lorsque je raccroche j'ai les larmes aux yeux .
Ce matin sur ma boite courriel le message d'un jeune lecteur qui a aimé, lui aussi, le Chien. Cela fait simplement du bien, me rend simplement heureux. Savoir que les mots (ses mots) peuvent encore (malgré le monde qui devient le notre) toucher des gens. Qu'on n'écrit pas tout à fait dans le vide...